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BIOGRAPHIE

Guitare en bandoulière, Vincent Prémel chante ses voyages et ses rencontres dans le tumulte et les fracas du monde. Comme on remplit un carnet de voyage, il raconte ses escales et ses aventures chargées de poésie, d'embruns, de filles et de rhum. Avec toujours humour et tendresse, il peint ses chansons pour le petit peuple humain dans un univers où s’entremêlent les espoirs, les souffrances et les rêves.

 

Faire la bande-originale de sa vie, voilà le projet. Alors Vincent Prémel chante sa bourlingue. Et puisqu'elle est peuplée de gens, il s'en est fait des camarades. D'une rousse fée de Galway à l'équipage fatigué d'un cargo, de la Sublime d'Istanbul aux cabossés du quartier. De port en port, il parcourt avec eux les océans, des îles du Cap Vert aux Antilles et du Légué à Marseille.

 

Vincent Prémel, né en 1983 à Saint-Brieuc en Bretagne, sort son 1er album solo en 2019. Auteur-compositeur-interprète au sein de différents groupes depuis une vingtaine d'années, il poursuit sa route en chantant sa bourlingue, ses voyages et ses rencontres.

Au gré des chansons composées ou récoltées, il dessine la bande originale de sa vie.

Sur scène, il se produit en solo, duo, trio ou quartet avec une scénographie adaptée à chacune de ces formules.

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Fleurs de béton

(IDO Productions / L'Autre Distribution)

12 titres, sorti en 2022

dispo en CD, vinyle et numérique

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Un café, une bière ou un tour du monde

(IDO Productions / L'Autre Distribution)

14 titres, sorti en 2019

dispo en CD, vinyle et numérique

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INTERVIEW PAR LE MEDIA J'MAG (SEPTEMBRE 2025)

Pour commencer, pourrais-tu te présenter ?
Je suis chanteur et musicien. J’écris et je chante mes propres chansons, qui sont directement inspirées de mes voyages, de mes rencontres et de mon expérience de vie. Je me définis comme un artiste qui raconte sa bourlingue à travers la musique. Je joue soit en solo, guitare-voix, soit accompagné de mes amis musiciens qui viennent colorer mes morceaux lorsqu’ils sont disponibles. J’aime beaucoup ce mélange entre l’intimité du solo et l’énergie collective du groupe. Je viens de Rennes, en Bretagne, une ville qui a une longue tradition musicale et un vrai dynamisme artistique.

Moi je me situe clairement du côté de la chanson française, même si mes influences sont multiples.


Peux-tu retracer ton parcours artistique dans les grandes lignes ?
Alors, ça fait 20 ans que je chante et que j’écris mes chansons. Depuis deux décennies, je cherche à défendre mon propos, à raconter mon histoire et à trouver le canal qui me correspond. La chanson s’est imposée comme une évidence. J’aime écrire mes textes comme on prend une photo : des instantanés, des polaroïds d’un moment, d’une rencontre, d’une émotion. C’est vraiment ma manière d’écrire. J’ai beaucoup voyagé. Je rentre d’ailleurs d’un voyage de neuf mois en Amérique du Sud. Ce sera le thème central de mon prochain album, prévu pour l’été 2026. Il sera comme un carnet de voyage en chansons, une sorte de journal intime musical de cette aventure. Avant cela, j’ai sorti deux albums :
- en 2019, Un café, une bière ou un tour du monde ;
- en 2022, Fleurs de béton.
Avant de me lancer en solo, j’ai longtemps chanté dans des groupes où j’étais déjà auteur, compositeur et interprète. Mais il y avait toujours la question du compromis, forcément, quand on est plusieurs. Il y a six ou sept ans, j’ai décidé de lancer mon projet solo pour retrouver une totale liberté. J’avais besoin de raconter mon histoire, de chanter mes voyages, sans contrainte.


Quels ont été les meilleurs moments de ces 20 années sur scène ?
Je crois que les meilleurs moments, ce sont toujours les débuts de projets. À chaque fois qu’une nouvelle aventure démarre, il y a une excitation particulière. Mais si je devais choisir, je dirais que le plus fort, c’est la scène. Chaque concert est un moment unique, une rencontre directe avec le public ! Évidemment, il y a des concerts plus marquants que d’autres, mais j’aime me dire que le meilleur moment, c’est toujours le prochain. Il y a une phrase qui m’accompagne depuis longtemps : « On ne lâche rien, on crée du lien ! » Pour moi, la musique, c’est avant tout créer du lien. Alors mes souvenirs sont faits de bons et de moins bons moments, mais je les garde tous. Ce sont ces expériences qui nourrissent mon parcours et influencent mes chansons.


Quelles sont tes références, influences et sources d’inspiration ?
La première source d’inspiration, ce sont les gens. Les personnes que je rencontre sont mes véritables héros du quotidien. Ça peut être une poignée de main échangée le matin, une discussion dans un bar, une rencontre au détour d’un voyage. Les bars restent aujourd’hui les derniers vrais lieux de rencontre, et j’aime m’en inspirer. Ensuite, mes voyages influencent énormément ma musique. Je reviens d’Amérique du Sud, donc toute la richesse de la musique colombienne m’habite encore. Avant ça, j’étais au Cap-Vert, où la musique capverdienne m’a beaucoup marqué. Encore avant, j’étais parti au Brésil, à Cuba… Chaque fois, je ramène avec moi ces musiques populaires, enracinées dans un territoire et dans une histoire. Je mets toutes ces influences dans ma besace et, une fois rentré, je les passe dans ma « machine à moi », mon univers. Je compose à partir de ces sons et de ces rythmes, mais en gardant toujours mon propos original : raconter ce que je vis. Je n’écris pas de fiction. Comme je le disais, j’aime capturer un moment précis - une personne, un paysage, une émotion - et en faire une chanson... En résumé, je veux écrire la bande originale de ma vie...

 

Tu es inspiré par les musiques populaires du monde entier, là où tu passes ?
Oui, exactement ! Ce qui me touche, ce sont toujours les chansonniers, les musiciens qui jouent au milieu des gens, avec eux et pour eux. Qu’ils soient en Amérique latine, en Afrique ou ailleurs, c’est ce point commun qui me plaît. On pourrait dire que ce sont toutes les musiques populaires, enracinées dans une culture et un lieu précis. Et c’est ça qui me nourrit.


Quels sont tes projets pour les semaines et les mois à venir ?
Je suis rentré de mon long voyage fin juin. Cet été, j’ai donné une vingtaine de concerts, ce qui m’a permis de renouer avec la scène. Mais là, nous arrivons début septembre, et mon grand projet, c’est d’entrer en studio en novembre. Je suis revenu avec une trentaine de chansons écrites pendant mes neuf mois en Amérique du Sud. Évidemment, toutes ne figureront pas sur l’album. Nous allons en sélectionner une douzaine, celles qui, mises ensemble, raconteront au mieux le voyage. J’avais besoin de revenir avec beaucoup de matière, pour avoir le choix. Ces prochains mois, je vais donc travailler avec mes musiciens à l’arrangement et à la préparation de cet album. L’enregistrement aura lieu en Bretagne. Si tout va bien, il sortira en juin 2026. Et ensuite, une nouvelle tournée démarrera, avec l’album comme fil conducteur.


Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce prochain album en préparation ?
C’est encore un peu tôt car je suis toujours dans la phase de digestion du voyage et de création. Je reviens avec beaucoup d’idées, et nous devons trier, sélectionner, arranger. Mais ce que je peux dire, c’est que j’ai envie de raconter ce que j’ai vécu là-bas. Je suis parti avec mes enfants, donc cette aventure a été encore plus forte. Vivre ensemble 24 heures sur 24 pendant neuf mois, ça laisse des souvenirs incroyables. Nous avons vu des paysages magnifiques, rencontré des gens formidables au Chili, en Bolivie, au Pérou, en Équateur, en Colombie… Ce sont toutes ces histoires que je veux transmettre en chanson. Ce sera une série de morceaux qui ramèneront l’univers, les émotions et les rencontres de ce voyage. Mais tant que l’album n’est pas enregistré, c’est difficile de dire exactement à quoi il ressemblera. En septembre, nous allons travailler intensivement pour que tout soit prêt début novembre, quand nous entrerons en studio.


Avant de te consacrer à l’album, as-tu des concerts prévus cet automne ?
Oui, j’ai une date en Picardie, le 12 octobre. Mais dans l’ensemble, mon automne va surtout être consacré à la préparation de l’album. Il y aura peut-être quelques dates isolées ici et là, peut-être même en Pologne début novembre, mais rien de comparable à une tournée complète. Après l’intensité de ma tournée d’été – une vingtaine de concerts – il me fallait ce temps pour souffler et me concentrer sur la création. La vraie grande tournée reprendra en 2026, au moment de la sortie de l’album.


Comment perçois-tu l'évolution de la chanson française ces dernières années ?
Alors, je dois dire que je suis un peu mal à l’aise avec l’expression « chanson française ». Quand je suis à l’étranger et qu’on me demande mon style de musique, je réponds « chanson française », mais pour eux ça ne veut rien dire. Ils me demandent : « C’est quoi ? Du folk ? Du rock ? » En France, on aime beaucoup mettre les choses dans des cases, alors qu’en réalité une bonne chanson, qu’elle soit française, rock, reggae ou autre, reste une bonne chanson. Pour moi, Bob Marley, Cesária Évora ou Johnny Cash font de la chanson, chacun à leur manière. Ce qui compte, c’est le propos, le message, pas l’étiquette.J’essaie donc de dépasser ces classifications. Bien sûr, je chante en français, souvent accompagné d’une guitare, alors on me range vite dans la catégorie “chanson française”. Mais mon processus créatif, lui, est nourri de musiques latines, de rythmiques reggae, de mélodies ramenées de mes voyages. Je compose ce qui me plaît, ce qui résonne avec moi. Et si ça plaît aux autres, tant mieux. Sinon, au moins j’aurai eu la cohérence d’écrire ce que j’avais envie de chanter.


D'après ton parcours et ton expérience, quels conseils donnerais-tu à un jeune musicien ou chanteur
qui débute aujourd’hui ?

Je dirais avant tout : raconte quelque chose. Qu’as-tu à dire ? Quelle est ton histoire ? Quelles sont tes valeurs ? Pour moi, un projet musical doit reposer sur cette base : quel est ton propos, qu’as-tu envie de transmettre ? Ensuite, bien sûr, il faut de la persévérance. C’est un milieu difficile, il faut s’accrocher. Mais si tu crois en ton projet, si tu es convaincu par ce que tu fais, alors ça finira par fonctionner. Il faut accepter que ce soit long, que ce soit dur parfois. Mais il faut tenir.


Aujourd’hui, les jeunes artistes disent souvent que le plus difficile, ce n’est pas de créer, mais de se faire
connaître. Tu en penses quoi ?

C’est vrai. Beaucoup de bars et de restaurants ne paient plus les musiciens. On joue “au chapeau”, ce qui rend compliqué le fait de vivre de sa musique. En plus, tout l’aspect communication – réseaux sociaux, presse, recherche de dates – prend énormément de temps. C’est chronophage et ça laisse moins d’espace pour ce qui compte vraiment : créer, composer, jouer. Je l’ai constaté moi-même. Cela dit, j’ai un parcours un peu particulier. Ça fait 18 ans que je vis de mes chansons, et j’en suis fier. Mais je n’ai jamais cherché la célébrité. Mon objectif n’a jamais été d’être connu, mais simplement de vivre de ma musique. Je crois même que je n’aimerais pas être célèbre : ça changerait trop ma vie quotidienne. Ce que j’aime, c’est aller chanter chaque week-end, rencontrer des gens et rentrer chez moi heureux. C’est ce qui me suffit. Évidemment, ça demande du travail, parce que la chance, il faut la provoquer. Rien n’arrive tout seul. Mais ce qui me plaît, c’est de garder une certaine liberté. Par exemple, l’été dernier, j’ai volontairement choisi de ne pas annoncer mes concerts sur les réseaux sociaux. J’ai voulu tester : qu’est-ce que ça fait si je ne passe pas deux heures par semaine à communiquer ? Eh bien, il y avait quand même du monde. Les lieux faisaient la promo, et tout s’est bien passé. Ça m’a confirmé que mon métier, c’est d’abord d’aller chanter, pas de passer ma vie derrière un écran. Je préfère les rencontres réelles aux abonnés Instagram.


Donc tu privilégies le réel au virtuel ?
Oui, sans hésitation ! Je préfère les échanges directs, toucher les gens en vrai. Je pense que ce qui me sauve, c’est justement de ne pas courir après la célébrité. Je préfère être reconnu pour ce que je fais que « connu » au sens médiatique. Et puis la célébrité, c’est aussi très contraignant… Moi je me dis : s’ils n’ont pas besoin de moi, je n’ai peut-être pas besoin d’eux non plus. Je trace ma route. Et après 18 ans à vivre de la musique, je peux dire que ça marche. Ce parcours, avec ses bons et ses mauvais côtés, c’est le mien, et je l’assume. Tout me nourrit : mes erreurs, mes succès. Ça fait ce que je suis aujourd’hui.


Quelle est selon toi la définition du mot « artiste » ?
Pour être franc, ce mot ne m’évoque pas grand-chose... Je me vois plus comme un artisan ! Un artisan qui conçoit, qui façonne ses chansons, qui travaille sa matière et qui la propose quand elle est prête. J’ai une fonction sociale : je divertis les gens le week-end, je les aide à oublier leur semaine de travail. Je me sens plus proche du boulanger qui fait son pain ou du gardien qui surveille son immeuble que de l’artiste qui réclame “regardez-moi, écoutez-moi”. Moi, j’écris mes chansons, c’est ma manière de m’exprimer, mais je n’ai pas la prétention de dire que ma parole est supérieure à celle des autres. Alors oui, pour les médias ou le public, on emploie le mot « artiste », mais moi, je préfère « artisan” » !Je crois beaucoup au travail. Je ne crois pas au talent. Je pense que certains ont des facilités, mais c’est le travail qui fait la différence. Là où il y a une volonté, il y a un chemin. Si tu veux faire quelque chose, travaille, persévère, et tu y arriveras...


Pour conclure, aurais-tu un ou plusieurs messages à transmettre à nos lecteurs pour leur donner
envie de te découvrir ou de te redécouvrir ?

Je leur dirais d’être curieux ! De ne pas avoir peur de sortir de chez eux, d’aller vers les autres. De saluer, de remercier, de ne pas craindre l’inconnu. C’est ce que je chante : l’importance du lien. Dans chacune de mes chansons, il y a cette idée d’aller vers l’autre, de continuer à avancer avec le sourire et la bonne humeur. Nous sommes faits pour vivre ensemble, pas pour nous méfier les uns des autres. Malheureusement, les discours politiques divisent souvent, mais mon rôle, en tant que chanteur, c’est de dire l’inverse. Depuis 20 ans, je combats le repli sur soi et la peur de l’autre. Je chante contre ces idées. Je veux montrer, à travers mes chansons, qu’il y a un avenir meilleur possible, qu’il faut rester optimiste. Pour moi, l’optimisme est même le premier acte de résistance. Je suis sur Facebook et Instagram, et bien sûr j’ai aussi mon site internet, vincentpremel.fr, où je relaye mes actualités. Il y a aussi ma chaîne YouTube pour découvrir mes clips et mes concerts.

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